Après avoir fumé l’embrayage de Blanc le samedi – pour les retardataires, c’est ici – il a fallu utiliser Neige pour le travail, le second Nissan Patrol, mais qui est en plus mauvaise condition. Lundi matin, impossible de démarrer la voiture de secours. Un coup de pinces crocodiles, pas moyen non plus. Aux grands maux, les grands remèdes, Edgar se met au volant du pick up tandis que je suis derrière à pousser la voiture … avec les fourches du tracteur. VRROOOOM ! Un succès ! Le démarreur est mort donc il faudra se souvenir qu’il ne faut pas couper le contact. On s’en va récupérer l’autre Nissan restée sur la route publique pour la ramener et la réparer bien plus tard – toujours pas fait.
Le lendemain, Edgar part à Richmond tandis que je continue de veiller sur tout ce beau monde en faisant mes tournées, sans couper le contact. Je prends une piste, un peu rugueuse, que j’utilise rarement pour accéder à un endroit délaissé dernièrement en raison des pluies. Je traverse le premier ruisseau qui est à sec et, juste avant d’attaquer la partie critique du passage dans le second ru, la voiture ralentie, je sens que je perds de la puissance, je rétrograde, j’appuie fort sur l’accélérateur, et puis … plus rien. Le moteur se coupe, et ne fera plus le moindre bruit.
Trois jours après être rentré à pied, il va falloir recommencer. Marcher ne me dérange pas, mais cette fois-ci le climat est un peu moins amical. Pour commencer la distance est différente, ce n’est pas 8 mais 18 kms environ qui me séparent de la maison. Il est 8h50, le soleil est levé depuis 3 heures et ici, on doit déjà être à 30 degrés à l’ombre, qui quant à elle, ne court pas les pistes …
J’enfile quelques rasades d’eau, et laisse la bouteille derrière moi afin d’être léger et de marcher vite. Vite afin d’éviter de me retrouver à déambuler dans le bush entre 11 et 13 heures.
Tête baissée pour protéger mon visage, j’attaque ces longues lignes droites qui paraissent sans fin, où l’on peut voir de légers mirages à l’horizon. Le soleil brûle, je garde un bon rythme lors de la première heure avant de faiblir sur la fin et de subir la chaleur. Il fait chaud, les jambes s’alourdissent, la gorge s’assèche, la peau brûle, je ne suis pas fier. Géographiquement parlant, nous sommes localisés aux portes d’une région semi aride abritant un désert chaud, seulement. Enfin, je finis par arriver après 2h20 de marche. Fruits, eau, et ice tea pêche, forcément, pour se requinquer ! Puis repartir en quad pour une dernière heure, y’a des vaches qui n’ont pas eu encore leur livraison !
De cette aventure, j’hérite de deux légers coups de soleil, dont un sur le visage malgré le chapeau, et une épaule. La seconde épaule, celle qui était du mauvais côté n’avait qu’une toute petite surface de peau non recouverte et non protégée, qui a brûlée.
Tout ça est arrivé lorsqu’Edgar était absent, je garderai pour moi ma suspicion, mais je pense qu’il ne fait nul doute que cela faisait part de sa vengeance … Promis, je viendrai te chercher la prochaine fois !
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