Quelques heures après l’ascension de Kawah Ijen, j’attrape rapidement mes sacs et quitte Song, compagnon de voyage coréenne, pour attraper un train depuis Bayuwangi en direction de Probolinggo.
C’est dans ce train que je rencontre my three Ozie mates – argot australien, « mes trois nouveaux amis australiens » – Andrew, Shubash, et Zaffar. La cosmopolite Australie en voyage, ces trois étudiants sont d’origines chinoise, fidjienne, et bangladaise.
Nous faisons connaissance pendant nos 4 heures de trajet, puis nous nous séparons. Après avoir mis au point un plan d’approche pour me rendre dans le Parc National Bromo Tengger Semeru, et éviter de me faire dévaliser par les arnaqueurs pullulant dans les rues, je rencontre une douzaine d’internationaux, dont mes trois australiens. Tout ce beau monde attend une seule et même chose : le départ du bus. Nous ne sommes que 13, pour bénéficier du tarif minimum, il nous faut être 15 ; donc on attend, Daniel, allemand vivant en Suède n’entend pas payer les 15 000 Rupiahs de différence, environ 1 Euro.
Quelques heures plus tard, nous voici enfin en route pour Cemero Luwang, un village situé aux pieds de la caldera volcanique du parc national.
Non sans histoire, après un esclandre d’une bonne heure de notre ami Daniel refusant de payer 10 000 Rupiahs pour pénétrer dans le parc, il considérait cela comme une tentative d’extorsion, de moins d’un Euro, nous avons rejoint notre chambre pour la nuit. Et merde, complet, je me retrouve à partager ma chambre … avec Daniel …
Après une très courte nuit, nous sommes une petite équipe à se réunir à 2h30 et partons en direction du Gunung Penanjakan pour le lever de soleil.
L’ascension se fait facilement, je m’arrête en cours de route prendre un café autour d’un feu avec des locaux qui proposent, insistent lourdement, pour nous emmener au sommet à cheval ou en 4×4. Je rejoins rapidement la petite bande du début en prenant un raccourci qu’ils ont manqué, puis m’équipe d’un nouveau café une fois au sommet pour aller admirer la vue, et la photographier !
Il y a du monde, beaucoup de monde. Beaucoup trop pour moi. Je peine à trouver une place, le photographe à côté de moi me bouscule, me fout des coups d’objectif avec son second appareil se balançant en bandoulière, voir des coups de trépied lorsqu’il le déplace.
Puis le spectacle commence, je prends quelques photos. C’est très bouché, très nuageux dans la vallée, on ne voit pas grand chose, et les couleurs ne sont pas fantastiques. Tant mieux. Et oui, une fois le soleil levé, la horde de touristes plie bagages au fur et à mesure. Ils n’ont pas compris que l’intérêt de grimper ici n’est pas de photographier l’apparition du soleil, mais plutôt les volcans avec la lumière matinale qui les fait apparaître très lentement.
Mont Bromo, le volcan le plus connu et qui est entreé en éruption en décembre est toujours caché par les nuages. On aperçoit son épaisse fumée par bribes d’éclaircies.
Ça fait désormais une bonne heure que nous sommes là, ne reste que mes trois amis australiens, trois français chasseurs de volcans, et trois-quatre indonésiens qui vont et viennent.
Et puis, bingo ! Les éclaircies se font de plus en plus longues, on en prend plein la vue pour quelques secondes à chaque fois, puis les nuages disparaissent enfin, et nous entamerons notre descente une bonne heure après avec une vue claire sur la caldera.
Incroyable vue, véritablement à couper le souffle. Bromo, loin d’être majestueux à côté des autres en impose par son intense fumée noire de cendre qui retombent dans les plaines. L’ascension de son cratère est fermée, pour des raisons bien évidentes. Les trois chasseurs de volcans français me glisseront que c’est la plus belle journée depuis qu’ils sont là, et que Bromo sifflaient comme un réacteur d’avion les jours précédents !
Avec Andrew, Shubash, et Zaffar, nous avons été éblouis ! J’ai des images fantastiques en tête, un moment extraordinaire que nous avons partagé tous les quatre, ravis d’avoir été optimistes, d’avoir pris le temps, encore une fois, et de voir notre longue attente récompensée de la plus belle manière.
Nikon D5300 – AF-S Nikkor 35mm 1.8 G VR
– AF-S Nikkor 70-300 1:4.5-5.6G VR
–Tokina AF 11-16mm F/2.8 AT-X 116 PRO DX II
5 Comments
J’aime beaucoup ton écriture. Tu nous plonges vraiment dans ton aventure, qui devait être géniale !
Hello !
Merci beaucoup pour ces mots encourageants !
Oui c’était incroyable, je le recommande fortement ; une fois la vie étudiante terminée 😉
Ah, j’en ai encore pour 3 ans d’études minimum donc j’y penserai après ! Mais mon futur travail devrait m’y aider 😉 En attendant, je voyage à travers les blogs comme le tien ! Merci.
Merci encore une fois.
Bon courage et réussite dans ce cas ! Mais tu voyages déjà au vu de tes articles … 🙂
Oui je voyage un petit peu, mais pas assez à mon goût ! Merci beaucoup, à bientôt !