Ce mardi matin, il pleut. Pas beaucoup mais, comme il a plu tous les jours depuis le 1er, saison humide oblige, il faut qu’Edgar, mon boss, et moi revoyons nos plans. Oui, car si jamais il doit pleuvoir les prochains jours, on pourrait être bloqué et être incapable de rejoindre le premier patelin – à 110 kms quand même – pour faire le plein de bouffe, mais aussi de diesel car l’électricité est produite par un générateur à … diesel. En cas d’urgence, un hélico peut venir balancer des paquets de nouilles, par contre ça se complique pour les barils d’essence ; ça s’appelle le napalm dans ce cas.
Du coup c’est décidé ! Direction Richmond, village de 500 habitants avec tous les commerces nécessaires. On s’équipe et on prépare ‘Neige’, le pick up et 4×4. S’équiper, ça signifie pouvoir faire face à un imprévu : perdre une roue, ou simplement être embourbé dans 50 centimètres d’eau. Quelques outils, des chaînes, des glacières, des barils et à 8h15, en route !
La route habituelle est impraticable, donc on prend un chemin à rallonge qui a moins de risque d’être inondé. Et pourtant, arrivé au Cambridge crossing, surprise ! La rivière coule, alors qu’en temps normal non, et l’eau s’étend sur une bonne vingtaine de mètres, recouvrant la pseudo route habituelle. Étant donné que les rivières sont souterraines, il n’y a pas de pont, juste un chemin dans le lit de la rivière, qui aujourd’hui est sous plus d’un mètre d’eau. Même en 4×4, pas jouable, demi tour ! Direction Hulberts Bridge en aval, où l’on peut traverser via un pont, mais sans trop traîner au cas où le niveau de la rivière doit monter d’ici notre retour.
Du coup, de détour en détour, pour pouvoir éviter les passages inondés, on a rajouté plus de 100 bornes au trajet initial, aller forcément.
Par contre, pas le temps de s’ennuyer entre les pistes où il faut ralentir lorsqu’il y a des flaques d’eau longues de dix mètres, des kangourous, des oiseaux profitant de la pluie et de l’herbe verte, une cycliste rencontrée à 90 kms de Richmond alors que l’on n’a pas croisé une voiture, ou encore trois dromadaires qui on traversé devant nous … on s’occupe ! On somnole aussi, enfin moi surtout.
À 16h30 nous sommes de retour et avons fini de tout ranger. Huit heures pour aller faire les courses, on aurait eu le temps de faire Paris-New-York !
Heureusement pour notre réconfort, notre livraison d’ice tea pêche en sachet individuel est arrivée à la poste : 10 paquets de 10 boîtes de 10 sachets, 600 litres pour deux. Il peut flotter, on s’en fout maintenant. On a la pêche.
Comment
[…] est venu livrer des vivres à Edgar coincé pendant plusieurs semaines. En raison des routes inondées, l’accès en ville était […]