Ubud. Ville zen et relaxe, située au centre de l’île si on ferme l’oeil droit, est le repère international des expats sédentaires et itinérants musiciens, végétaliens, végétariens, yogistes, curistes, même des personnes qui sont tout à la fois, ou bien des types comme moi, qui picolent, aiment la bonne bouffe, embrassent la vie et passent par là un peu par hasard.
J’ai rapidement pris mes marques et découvert ma cantine à deux pas de l’auberge de jeunesse ; une famille adorable qui m’accueillait avec d’énormes sourires, des accolades tandis que j’emmenais toujours avec moi quelques personnes supplémentaires pour partager la bonne adresse.
Aussi, j’ai rapidement pris mes marques lors de cette sortie première sortie en scooter. Ravi de ne pas me manger un mur dans l’enceinte de l’auberge comme certains le font au début, je suis Paco en direction de Mont Batur, un volcan actif de 1 717 mètres à 45 kms au nord de l’Île. Cette balade balinaise fût marquée, entre autres, par ma gamelle après 15 kms. Aïe, conduisent comme des oufs les indonésiens !Le vent me fouettant le visage, mon scooter avalant l’asphalte, mon poignet travaillant dur pour maintenir ma folle vitesse de croisière, un camion pick up, malgré tout, parvient à entamer un dépassement, usant de mon aspiration, il se rapproche à quelques centimètres de moi, puis … tout s’enchaîne, il déboîte me double en passant à quelques centimètres de moi tandis que le flux de circulation sur l’autre voix ne diminue pas ; il n’a pas de place pour dépasser, forcément, il se rapproche encore un peu plus se rabat du haut de ses 50 km/h me touche, je perds le contrôle du scooter me dirige vers ces égouts profonds, ultime réflexe, un coup de guidon vers la droite sauf que je suis en scooter donc je me casse la gueule sur le goudron sur le côté droit. La poignée presse mes doigts sur l’asphalte, mon bras frotte sur le goudron, mon genou et mon épaule s’écrasent au sol tandis que le côté droit de ma tête heurte le chaussée.
1 seconde, 2secondes peut-être, je me désempêtre de ce merdier, jette un oeil au camion qui se barre, enlève mon casque, et me fous en sécurité sur le côté laissant le scooter sur la route ; je n’ai pas envie de me faire achevé dans la folle circulation indonésienne.
Le flux de scooters et de voitures continue, jetant un rapide coup d’oeil à la bécane jonchant la route et provoquant un ralentissement. Une femme s’arrête, s’approche du scooter, tout comme deux autres hommes, relèvent l’engin, je jette un oeil, il n’a rien, ou quasi ; quelques maigres éraflures et un clignotant cassé. Chanceux.
Ils font une autre tête en me voyant. La manche du t-shirt déchirée laisse entrevoir mon épaule éraflée, puis leurs yeux descendent le long de mon bras, entrevoyant mon coude et mon avant bras sanguinolent, questions et recommendations fusent. Entre temps, Paco est revenu et l’on nous conseille de nous arrêter dans un petit hôpital pas très loin sur la route de Mont Batur ; il nous reste 30 kms après tout, puis à 40 km/h, ça prend du temps.
Nous revoilà rapidement en selle, et bientôt avec des jolies plaies propres, dont une jolie pizza rouge vif sur le bras enveloppant d’un pansement que les deux gentilles infirmières ont délicatement déposé après s’être acharnées à frotter mes plaies.
Direction Batur ! Avec une vue splendide depuis un autre petit mont située en face, avec un guide qui se propose à nous et se retrouve en fin de peloton, soufflant comme un boeuf, proposant des pauses pour boire un coup. Puis retour à la maison avec une partie sous une averse indonésienne digne de la saison humide, puis de même le lendemain … Près de 200 kms parcourus tous les deux en scooter, Paco s’en va, et c’est moi qui servira ensuite de guide à Kyley et Song pour les deux prochains jours, et leur premier essai en scooter. Au programme, des chutes d’eau, l’ascension sinueuse d’un col en scooter, puis sa descente, sous une pluie digne de la mousson, en devant doubler une cinquantaine de voitures embouteillées : routes inondées, une seule voie est praticable dans quelques dizaines de centimètres d’eau, tandis que la seconde croule sous des litres d’eau …
Quelques 200 kms et des poussières plus tard, après avoir découvert multiples cérémonies sur la route, les habitants en procession dans des tenues traditionnels, déposant des offrandes près des statues balinaises hindouistes, des paysans travaillant sous une chaleur harassante dans d’immenses rizières en terrasses, des paysages fantastiques, déambuler habillé d’un sari traditionnel, afin de couvrir mes jambes, dans des temples enfoncées dans des forêts apaisantes, bien loin de toute agitation, klaxonner et saluer les enfants et habitants tout sourire à notre vue, goûter des boissons chaudes à base de fleurs, du café à $ 1 000 provenant des excréments d’une civette asiatique, se faire masser par les pieds d’un type me piétinant le dos, camper sur une plage fantastique autour d’un feu aux pieds de falaises, j’ai découvert Bali.
Bien loin de tout ce que j’ai pu entendre à son sujet, cette île fascinante et mystérieuse me rappelle déjà. Heureusement, j’ai trouvé un conte avec des animaux se déroulant à Bali pour prolonger mon séjour.
Et puis maintenant, c’est sûr à 100%, toujours en chemin pour le Vietnam, le Laos et le Cambodge, une fois sur place, je m’équiperai d’une bécane ! Que c’est bon quand on ne tombe pas !
2 Comments
C’est fou le nombre de retours « négatifs » qu’on lit sur Bali et c’est fou comme la vérité est différente. Au final, il y a beaucoup de on dit, mais tous les témoignages disent plus ou moins la même chose. Moi aussi, « Bali me rappelle déjà ».
J’y retournerai sans aucun doute car je n’ai pas de conte pour prolonger le voyage, juste un millier de souvenirs, mais surtout j’y retournerai pour cette histoire de café au caca, C’EST QUOI CE TRUC ??
ps : ce commentaire a été rédigé par une végétarienne qui picolent, aiment la bonne bouffe et embrasse la vie, (parce que c’est pas incompatible !) 😀
Ahaha ! 😀
Je me doute bien que c’est compatible, après tout, la bonne bouffe est variée …
Alors le café, c’est appelé en anglais Luwak coffee, voilà l’animal (le luwak, ou civette asiatique) : https://www.instagram.com/p/BBCnqIlJrxl/?taken-by=tripsnshots
A priori, l’animal choisi les meilleurs grains de café, les mange, mais ne les digère pas. Du coup, ils récoltent les excréments, enlèvent la ‘coquille’ autour, font sécher les grains, puis ils les moulent ensuite.
E tadaaaa, t’as des chocap … euh du café de merde ; ou de la merde au café. Enfin, t’as compris l’idée !